« Pour Schopenhauer, nous sommes tyrannisés par le désir. Et nous ne prenons jamais le temps d'interroger celui-ci. L'important est de comprendre qu'existe en nous un désir d'absolu. On pense y répondre en obéissant à quantité de petits désirs — une nouvelle voiture, un nouveau vêtement... — mais il ne sera jamais comblé. Cela ne veut pas dire qu'il faille vivre sans désir, mais être conscient qu'il y a peut-être en nous une blessure, une béance qui réclame réparation ou compensation. II ne s'agit pas de culpabiliser en disant : "Je ne devrais pas compenser." Mais voir que nous compensons. Vivre imparfait, c'est accepter d'être soi et non quelqu'un d'autre de plus riche, plus beau, plus heureux. Bien sûr, nous voudrions tous être au-dessus de nos faiblesses, avoir soldé les comptes qui nous alourdissent. Mais non : parfois, il nous faut juste vivre avec. Accepter notre place. Vivre dans l'imparfait, c'est revenir à la distinction d'Epictète : "Qu'est-ce qui dépend de moi et qu'est-ce qui ne dépend pas de moi?" Dès lors, il est plus facile de faire le tri entre ce que nous pouvons changer et ce que nous devons accepter. Si l'action prend sa source en nous, si elle obéit à un vrai désir de joie, c'est formidable. Mais prenons garde au désir de fuite. »
extrait du magazine Psychologies de novembre 2006
extrait du magazine Psychologies de novembre 2006
j'avais déjà lu sur le même thème jean-yves Leloup :
RépondreSupprimer"Il y a dans l’homme un désir qu’aucune chose désirable ne peut combler. Il s’agit d’assumer le manque, d’accepter qu’il y ait en nous un désir qui ne sera jamais comblé. Il y a en nous un désir d’infini qui est fait pour l’infini et il faut cesser de demander l’infini aux êtres finis, cesser de demander à cet homme, à cette femme d’être tout, parce qu’ils ne sont pas tout. Etre adulte, c’est assumer le manque." (Jean-Yves Leloup)
et là , alexandre éclaire encore autrement notre humanité :
ça m'aide ce soir à témoigner avec humour :
oui , je suis imparfaite ...
par définition ,puisque je suis un être humain ... et alors ?, où est le problème ? moi ,ça ne me dérange plus ... depuis que la mort m'a frôlé et que la Vie est revenue m'éclairer .
Il faut vivre dans l'imparfait au présent...c'est impératif!
RépondreSupprimeryannick
Gandha, je suis imparfaite, parfaitement imparfaite aussi.... et je ne me soigne plus, je l'accepte de gaité de coeur.
RépondreSupprimerJe m'aime comme je suis et que c'est bon !
Alors qui me suit, m'aime ! riressssssss
Ca c'est du plus que parfait Yannick.... re rires !
Vivre au présent, n'est-ce pas l'imparfait accepté qui n'est plus en quête d'un futur proche ?
RépondreSupprimerwaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh , éric ,
RépondreSupprimerquelle profondeur dans tes
Jeux de Mots ...
il a fallu que je relise ta phrase, avant d'en saisir le sens !
continue ! c'est bon d'être boosté!
Bonne journée Eric, facétieux maître ès conjugue ("jugez en vous-même ..").
RépondreSupprimerC'est "passé" simple que ça : être inconditionnel de l'imparfait!
RépondreSupprimeryannick
Et le "plus que parfait" alors? ...pas de ce monde?
RépondreSupprimerMerci Eric pour ces extraits, particulièrement bien choisis.
RépondreSupprimerBravo pour ce florilège de voix conjuguées à tous les temps !
RépondreSupprimerEpictète et Swamiji, deux sages ayant vécu dans des temps différents mais toujours tellement présents..
Et A. Jollien qui partage avec nous son chemin de vie, quel cadeau !
FrancineC
Superbe Yannick !
RépondreSupprimerC'est un conditionnel passé compliqué que cela...
yanickacouphène ,
RépondreSupprimerun duo de choc !